Cours d’agriculture (Rozier)/HORTENSIA DU JAPON


HORTENSIA DU JAPON. Hortensia opuloides Lamarck. Hydrangea hortensia, Hort. Lond. Arbrisseau auquel la beauté de ses fleurs a acquis une grande célébrité en France et en Angleterre, où il est fort multiplié.

L’hortensia fait partie de la XIe classe, ordre III, de la méthode de Jussieu.

Fleurs, grandes, nombreuses, roses, rouges-pâles, quelquefois bleues, inodores, naissant à l’extrémité des rameaux, où elles forment, par leur réunion, des corymbes touffus et convexes, d’une éclatante beauté, se conservant belles pendant long-temps, et se succédant pendant plusieurs mois, même dans les appartenons, sans perdre de leur beauté ; ce qui rend cet arbrisseau l’un des plus convenables aux appartemens.

Fruit, inconnu, si ce n’est à l’état d’ovaire ; sa forme est sphérique, au rapport de Dumont de Courset.

Feuilles, très-larges, d’un beau vert, nombreuses, opposées, elliptiques, pétiolées, dentées, et unies en leurs surfaces.

Port, tiges glabres, ligneuses, cylindriques, brunes marquées de points noirs, rameuses, de quatre à six pieds de hauteur.

Lieux, la Chine, le Japon.

Propriétés, inconnues, si ce n’est de fixer les regards et de charmer les amateurs par sa beauté.

Usages économiques, inconnus.

Mode de multiplication. Boutures pendant tout le cours de l’été, avec les jets de l’année.

Culture. On fait les boutures dans des pots, qu’on place dans une couche ou ailleurs, à l’ombre ; et quand elles sont enracinées, on les transplante en pot ou en pleine terre, où cet arbrisseau peut supporter le froid de l’hiver, avec la précaution d’en conserver néanmoins toujours un ou deux dans l’orangerie, dans la crainte d’un hiver extraordinairement froid.

On doit placer cet arbuste en pleine terre, dans un terrain substantiel et des lieux à l’abri d’un soleil excessif, si l’on veut que ses belles fleurs ornent longtemps nos jardins. On regrette que cette fleur soit privée de parfum ; ses corymbes, d’un rouge purpurin, disputeroient alors d’agrément à la rose, dont elles ont l’éclat, sans en avoir l’odeur.

(Tollard aîné.)