Cours d’agriculture (Rozier)/FAIM-VALE

Hôtel Serpente (Tome quatrièmep. 423-424).


FAIM-VALE, Médecine vétérinaire. Cette maladie est extrêmement rare, elle n’attaque ordinairement que le cheval.

Signes. À peine cet animal est-il échauffé par la marche, que tout-à-coup il s’arrête, & malgré les coups & les autres mauvais traitemens, il ne peut ni avancer, ni reculer ; son corps est immobile, & jusqu’à ce qu’il ait mangé, il ne change point de situation. Lorsqu’il a satisfait son appétit, le spasme subit se dissippe, & l’animal continue son chemin.

Les auteurs d’où nous avons extrait les symptômes de cette maladie, ne s’accordent pas sur les moyens de la guérir : les uns soutiennent qu’elle est incurable, les autres prescrivent l’usage des apéritifs, tels que l’acier & le foie d’antimoine ; ceux-ci n’admettent pour principes que les vents contenus dans les premières voies ; ceux-là la font dépendre d’une grande sensibilité des tuniques de l’estomac, ou de la dépravation du suc gastrique. Nous nous garderons bien de rien avancer ici de certain sur les causes de cette maladie, & sur les remèdes qui lui sont propres, n’ayant pas encore, dans le cours de nos travaux, trouvé l’occasion de l’observer dans aucun animal. M. T.