Hôtel Serpente (Tome quatrièmep. 318).
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ERS ou LES ERS. M. Tournefort la classe dans la seconde section de la dixième classe, qui comprend les fleurs papilionacées, dont le pistil devient une gousse longue, & à une seule capsule ; il l’appelle ervum verum. M. von Linné la nomme ervum ervilia, & la classe dans la diadelphie décandrie.

Fleur en papillon, l’étendard plane & un peu recourbé ; les ailes obtuses, plus courtes que l’étendard ; la carène pointue, plus courte que les ailes ; le calice divisé en cinq coupures, & presque aussi grand que la corolle.

Fruit. Légume, oblong obtus, contenant des semences convexes, presque rondes.

Feuilles ailées, composées de dix à seize folioles de chaque côté, échancrées au sommet.

Racine, fibreuse, rameuse.

Port. Tige herbacée, foible, pliante, rameuse, anguleuse ; les péduncules portent quatre fleurs axillaires, éloignées les unes des autres ; petites stipules en forme de fer de flèches.

Lieu ; les haies, les champs ; la plante est annuelle.

Propriétés. La semence est nourrissante, venteuse ; la nécessité a quelquefois forcé à en faire du pain, il est d’une mauvaise digestion. Dans les pays peu abondans en fourrage, on sème les ers & on les coupe dès qu’ils sont en pleine fleur : la graine nourrit les pigeons, mais les poules & les canards ne s’en soucient pas.

La semence réduite en farine est une des quatre farines résolutives ; on l’emploie en cataplasme.