Cours d’agriculture (Rozier)/ANANAS

Hôtel Serpente (Tome premierp. 512-518).


ANANAS. M. Tournefort en fait mention dans l’appendice de ses Institutions de Botanique, & il le désigne par cette phrase : Ananas aculeatus fructu ovato carne albido, & M. le chevalier Von Linné le classe dans l’Hexandrie monogynie, & l’appelle Bromelia Ananas. (Voyez son fruit & sa couronne, représentés Planche 14.)


Description du Genre

Fleur. Le calice est composé de trois folioles membraneuses, terminées en pointe, & elles se réunissent à la base de la corolle : celle-ci est portée sur l’ovaire, & composée de trois pétales égaux, ovales, droits, plus longs que le calice, et terminé en pointe : à la base de chaque pétale est un nectaire. Les étamines sont au nombre de six, plus courtes que la corolle, & implantées sur le réceptacle. Les anthères sont droites & en forme de fer de flèche. Le pistil est de la longueur des étamines ; son stigmate est obtus & divisé en trois.



Fruit A, représente l’assemblage de différentes baies, disposées en forme d’épi autour d’un axe commun. Chaque fruit est une baie anguleuse charnue B, enveloppée par le calice, & son sommet recouvert par la corolle. L’un & l’autre ne tombent que par la maturité du fruit. Son intérieur est figuré en C. Lorsqu’on coupe cette baie transversalement comme en D, on voit dans la partie inférieure, le centre ou noyau, duquel sortent de petites houppes blanchâtres, placées dans le milieu de chacun des côtés du triangle. On voit la même chose en E dans la baie coupée perpendiculairement ; F sert de base au pistil.

Feuilles. Les radicales sont entières, droites, pointues, creusées en gouttière, épaisses, fermes, les bords armés de piquans.

Racine, fibreuse.

Port. La plante bien cultivée, garnie de son fruit & de sa couronne, s’élève depuis dix-huit à vingt-quatre pouces dans les serres chaudes. Les feuilles embrassent le bas de la tige en manière de gaine ; elles sont alternes, & du milieu de ces feuilles part une tige grosse comme le pouce. La fleur est violette, & les bords du calice rougeâtres. Lorsque le fruit n’a pas encore acquis sa grosseur, sa couleur est d’un rouge assez vif, & elle se change en jaune doré lors de sa maturité. Une couronne G de feuilles vertes, semblables & plus petites que celles du bas de la plante, termine la tige.

Lieu. En général, tous les pays très-chauds, comme les Indes orientales, les îles françoises & espagnoles de l’Amérique.


Variétés.

Il y a quelque confusion dans les descriptions des auteurs : malgré cela, on peut réduire ces variétés à sept. La première est l’ananas épineux, à fruit ovale, & dont la chair tire sur le blanc ; c’est celle qu’on cultive le plus communément dans les serres chaudes de l’Europe, & ce n’est pas la meilleure pour la qualité. Son suc ne porte pas avec lui le velouté & le parfum des autres ; il est même un peu âpre & astringent. La deuxième est l’ananas épineux, dont le fruit est en pain de sucre, & dont la chair est dorée ; il est plus gros, plus savoureux, plus aromatique que le précédent. La troisième est l’ananas à feuilles d’un verd clair, & presque sans épine : il est plus connu sous le nom d’ananas pitte, que les habitans d’Amérique appellent le Roi des ananas. M. Henri Heathcote l’a obtenu en Angleterre, en semant la graine du fruit qui lui avoit été envoyé de la Jamaïque. La quatrième est l’ananas à fruit pyramidal, de couleur d’olive en dehors, & jaune en dedans. On le nomme ananas de Mont-Ferrat : il est plus petit que les autres, & sa saveur & son odeur approchent de celle du coin. La cinquième est l’ananas à feuilles presque sans épines. Il mérite peu d’être cultivé. La sixième est l’ananas épineux, à fruit pyramidal, d’un verd jaunâtre, connu sous le nom de pomme de reinette. C’est la variété préférable à toutes les autres. La septième est l’ananas prolifère ; elle diffère des autres, en ce qu’au lieu d’avoir une couronne sur le sommet du fruit, il en sort de petites entre les baies.


Culture.

Comme je n’ai jamais cultivé l’ananas, je préviens que j’emprunte ce que je vais dire, de différens auteurs, entr’autres du Dictionnaire de M. Miller, anglois ; de l’Histoire Naturelle des Végétaux, de M. Buc’hoz ; du Manuel du Jardinier, des Agrémens de la Campagne, des Journaux d’Agriculture & économique, de l’ouvrage anglois intitulé : A Treatise on the Ananas, &c. par M. Adam Taylon, 1769 ; & de celui de François Brochieri, jardinier à Turin, imprimé en 1777, sous le titre de Nuovo Metodo adattato, al climat del Piemonte per coltivare gli ananas senza fuoco.

Malgré la délicatesse & le goût parfumé de son fruit, on peut regarder la culture de cette plante plus comme un objet de luxe, que d’utilité réelle. Si on habite les environs d’une grande ville, où la masse d’argent soit abondante, le cultivateur retirera quelque bénéfice au delà de ses déboursés ; mais par-tout ailleurs cette culture seroit ruineuse. Le charbon ou le bois nécessaires à l’entretien du degré de chaleur que cette plante exige, les fumiers & les tannées des couches ; enfin, les soins assidus qu’il faut lui donner, sont autant d’objets de dépenses auxquels le cultivateur ordinaire ne peut se livrer.

I. Méthode pour la multiplication de l’ananas. On connoît trois moyens, ou par semis, ou par œilleton, ou par couronne.

Du semis. Ce moyen est très-lent, mais il peut donner quelques variétés qui feront plaisir aux amateurs. Lorsque le fruit a acquis sa maturité complette, on le détache de la plante, & il reste suspendu dans la serre chaude jusqu’à ce que l’humidité de sa portion pulpeuse soit évaporée : dès-lors il faut le conserver dans un lieu bien sec, afin que les variations de l’atmosphère, & sur-tout son humidité, ne le pénètrent pas. Lorsque la chaleur du printems commence à être active, on remplit un vase avec une terre préparée comme on le dira ci-après ; la graine est semée dans cette terre, le vase est ensuite enterré dans la couche de fumier placée sous les châssis, (Voyez ce mot) ou dans la serre chaude. (Voyez ce mot) Si l’un ou l’autre sont trop humides ; si cette humidité superflue n’est pas dissipée de tems à autre par le renouvellement de l’air, il est à craindre que la moisissure ne fasse pourrir les semences. En général, toutes les plantes grasses, tous les oignons sont dans ce cas ; & quoique l’ananas ait sa feuille assez sèche, on peut le regarder comme une plante grasse. La conduite de ces semences ne diffère en rien de celle des autres plantes qui demandent les châssis ou la serre chaude. Évitez l’humidité ; voilà le grand point. Lorsque les plants venus de graine auront acquis une certaine grosseur, il convient de les transporter séparément chacun dans un vase séparé & garni de terre. Comme la chaleur de notre climat n’est pas assez forte pour cette plante, les vases ne doivent jamais sortir de dessus les couches & des serres, sinon lorsqu’il faut faire des couches nouvelles.

De l’œilleton ou drageon. L’œilleton est une production nouvelle de la plante qui perce à sa base ou collet, & quelquefois de la partie qui se trouve enterrée. Tous les vieux pieds en fournissent un plus ou moins grand nombre : on doit les détacher du tronc, & l’endommager le moins qu’on le pourra. Ces drageons seront mis sur les tablettes de la serre chaude, ou dans un lieu sec & chaud, & ils y resteront jusqu’à ce que la base du drageon se soit desséchée & devenue ferme & coriace. À cette époque, la jeune plante peut être confiée à la terre ; & sans cette précaution elle périroit infailliblement par l’effet de la pourriture qui gagneroit jusqu’à son sommet. Le tems d’œilletonner est au mois d’Avril.

De la couronne G, (Planche 14.) C’est l’assemblage de feuilles qui, rassemblées comme en faisceaux, surmontent le fruit : coupez-le dans la ligne de démarcation : lorsqu’on l’aura mangé, détachez les feuilles inférieures à la hauteur de douze à dix-huit lignes, c’est-à-dire dans toute la partie qui doit être enterrée, & mettez cette couronne sécher sur des planches, comme il a été dit pour les drageons, afin que sa base devienne calleuse, & la plaie bien cicatrisée.

Est-il plus avantageux de planter des drageons ou des couronnes ? les cultivateurs sont partagés dans leurs opinions. Quelques-uns donnent la préférence aux couronnes, & M. Miller tient pour les premiers. Au surplus, cette incertitude prouve du moins qu’on peut se servir des deux ressources que la nature a prodiguées à cette plante pour augmenter sa multiplication.

II. De la terre qui lui convient. La meilleure terre est celle qui ne retient ni trop, ni trop peu l’humidité, & qui n’est ni trop compacte, ni trop sablonneuse. Pour la préparer, on s’y prend ainsi. Enlevez des gazonnées dans une prairie ; mêlez-les avec un tiers de bouse de vache pourrie, ou de fumier d’une vieille couche à melon ; mélangez bien le tout, pour vous en servir six mois ou un an après. Dans cet intervalle, brisez plusieurs fois cette terre ; & même lorsque les particules commenceront à en être assez séparées, passez le tout à la grille de fer, afin que le mélange soit plus intime. Si la terre des gazonnées étoit trop compacte, il conviendroit d’y mêler un peu de sable, tout au plus un sixième, & même un huitième, suivant la constitution de la terre.

III. De son entretien. La trop grande humidité est mortelle pour l’ananas ; c’est aussi ce qui lui nuit le plus dans les serres chaudes pendant l’hiver, sur-tout dans les climats où le ciel, nuageux & brumeux, ne permet pas souvent aux rayons du soleil de pénétrer dans la serre. Soit des plantes, soit de la terre des pots, soit des couches, il s’élève en vapeurs une quantité d’eau assez considérable pour en surcharger l’atmosphère de la serre : dès-lors les ananas jaunissent, & ils ont à redouter dans cette saison, & le froid & l’humidité. On les garantit plus aisément du premier que de celle-ci ; un peu plus de bois ou de charbon dans le fourneau, suffit. Lorsque le soleil luit, il est à propos d’ouvrir une petite porte ou une petite fenêtre pour dissiper l’humidité surabondante, & avoir grand soin de fermer l’un & l’autre aussitôt qu’on le peut, afin de ne pas trop refroidir l’air de la serre.

Cette plante transpire beaucoup pendant l’été, & sa végétation est très-forte, comparaison gardée, avec celle qu’elle éprouve dans les autres saisons. La chaleur des rayons du soleil, concentrée & retenue dans la serre ou sous les châssis, la feroit périr, si la main du jardinier ne rendoit à l’ananas l’humidité que sa végétation exige ; c’est pourquoi il les arrose peu & souvent pendant l’été, & il a soin, de tems à autre, d’examiner tous ses pots, afin de s’assurer que les trous pratiqués à sa base ne sont pas bouchés ; le séjour de l’eau dans le vase feroit périr la plante. Dans les grandes chaleurs de l’été, & sous la température du climat de Paris, deux irrigations suffisent par semaine ; en Provence, en Languedoc, il conviendroit de les multiplier un peu plus. Il est bon d’imiter quelquefois la nature, c’est-à-dire d’arroser en manière de pluie fine, afin de laver & nettoyer les feuilles de la poussière qui s’y est attachée. On facilite par ce moyen leur transpiration, & sur-tout l’absorption des sucs & des sels tenus en dissolution dans l’atmosphère. Il est démontré que les plantes se nourrissent plus par leurs feuilles que par leurs racines, & les plantes grasses sont sur-tout dans ce cas : plusieurs mêmes n’ont besoin que du concours de l’air.

L’ananas demande d’autres attentions. Les racines poussent avec vigueur, & elles s’étoufferoient bientôt les unes & les autres, si le jardinier n’y veilloit avec soin ; d’ailleurs, la terre s’épuiseroit, & le fruit seroit maigre, petit. Je desirerois que ceux qui sont dans le cas de cultiver cette plante étrangère, substituassent aux petits pots dont ils se servent, des vases d’un diamètre trois fois plus grand, & d’une profondeur proportionnée. Il y a lieu de présumer que le rempotement deviendroit inutile, & qu’on auroit une plante plus vigoureuse, mieux nourrie, un fruit plus gros, plus succulent, plus parfumé. On rempote deux fois par an, & deux fois par an les racines sont mutilées : certainement ce n’est pas là la marche de la nature ; & dans les pays où cette plante est indigène, les racines y conservent leur intégrité. Cette expérience coûteroit peu à tenter pour un vase ou pour deux. Le terrain circonscrit d’une serre, le desir d’avoir beaucoup de pieds d’ananas, voilà je pense ce qui a prescrit & nécessité la loi du rempotement. L’expérience a prouvé que, par les rempotemens trop multipliés, on n’avoit jamais de gros fruits, que leur odeur étoit foible, & leur goût peu agréable. Elle a encore prouvé que, lorsque le fruit commence à paroître, si les racines touchent les parois du vase de tous les côtés, le fruit reste petit, & se charge en couronne. Si le fruit commence à paroître, & qu’on rempote alors, sa maturité est retardée, & il grossit peu.

Le tems de rempoter est à la fin d’Avril, pour les œilletons & les couronnes plantés dans le cours de l’année précédente ; la seconde époque pour les ananas, est à la fin de Juillet ou au commencement du mois d’Août. Les œilletons & les couronnes n’exigent, dans le commencement, que des pots de six à huit pouces d’ouverture, & autant de profondeur ; & au second dépotement, des pots d’un pied de diamètre.

À chaque rempotement, il faut arroser, remuer la couche de tan, en ajouter de nouveau, afin de la maintenir à la même hauteur, & lui conserver sa chaleur. La tannée doit être renouvelée avant l’hiver, afin que celle que vous lui substituerez donne une chaleur convenable pendant toute cette rigoureuse saison. Les irrigations pendant l’hiver seront rares.

La manière de placer les vases dans la tannée n’est pas indifférente : si les vases se touchent, les feuilles en grandissant s’entremêleront, se gêneront les unes & les autres ; elles s’alongeront pour se soustraire à ces entraves ; enfin, la plante s’étiolera. Il faut donc les enterrer de manière que les feuilles d’un pot ayant acquis leur plus grande longueur, touchent à peine celles de l’ananas planté dans le pot voisin. Cette observation est essentielle, sur-tout pendant l’été ; en hiver, elle n’est pas bien nécessaire, parce que la végétation est ralentie.

IV. De la chaleur nécessaire. Il est inutile de parler ici des couches, des tannées, des châssis, des serres chaudes ; ce seroit une répétition de ce qui sera dit en traitant ces articles ; ainsi, consultez-les.

La température d’une serre remplie d’ananas doit être, pendant l’hiver, de quinze degrés de chaleur du thermomètre de M. de Réaumur. Un thermomètre servira à fixer ce point assez essentiel : il vaut mieux pécher par un peu plus de chaleur, que par un peu moins ; en un mot, douze degrés & dix-huit, sont les deux extrêmes qu’on ne passe pas impunément sans que la plante en soit affectée. Dans l’été, au contraire, une trop grande chaleur devient nuisible. La serre chaude est donc essentielle au moins pendant six ou huit mois de l’année ; & le reste du tems, des châssis vitrés suffisent.

V. Des obstacles à sa végétation. Le plus grand de tous est le manque de chaleur ; le second, la trop forte humidité ; & le troisième, une espèce d’insecte particulière à l’ananas.

Cet insecte est blanc ; il ressemble d’abord à une poussière blanche, & bientôt il paroît sous la forme de ces petites cloques qui ravagent les orangers : comme celles-ci, on jugeroit qu’elles ne font aucun mouvement : cachées sous l’écaille qui les recouvre, elles sont collées sur la feuille, & travaillent surement à l’abri de leur enveloppe. Dans cet état, toutes les parties de la plante servent à assouvir leur voracité ; elles ne rongent pas les plantes, mais armées d’une trompe, elles l’enfoncent dans leur tissu, en pompent le suc ; & après l’avoir retiré, il se fait une extravasion de la séve, les feuilles jaunissent, la plante languit & meurt. La réproduction de cet insecte destructeur est prodigieuse ; & dans peu de tems, ces cloques se sont emparées de tous les ananas d’une serre. On a essayé plusieurs moyens pour parvenir à leur destruction ; la multiplicité des recettes prouve assez leur inutilité. Voici cependant celle qui est le plus en usage. Dans un vaisseau quelconque rempli d’eau, on fait une forte infusion de tabac ; & après avoir enlevé toute la terre autour des racines de la plante, on la plonge entiérement dans cette infusion, où elle reste environ pendant vingt-quatre heures. Lorsqu’on la retire de ce bain, on la plonge de nouveau dans un bain d’eau propre ; une éponge sert à nettoyer les feuilles, le dedans, le dehors, & le dessous du pot dans lequel on doit la replanter, & on lui donne de la terre neuve. Après l’opération, le pot est mis dans la tannée, à laquelle on a ajouté du tan neuf, afin d’y renouveler la chaleur. Ces insectes multiplient beaucoup plus dans l’été sur les plantes qu’on tient trop sèches, que sur celles dont les vases sont pourvus d’un peu d’humidité. Les irrigations en manière de pluie ne détruisent point ces insectes : ils se serrent & se collent plus contre les feuilles, & leur couverture en forme de bouclier, laisse couler l’eau qui devroit leur nuire.

VI. Des qualités du fruit. Dans le pays où l’ananas est indigène, on attend que le fruit ait presqu’acquis sa maturité ; alors, il est séparé de la tige & suspendu pendant quelque tems, & son goût est plus relevé, parce que l’eau surabondante de végétation s’est dissipée, & cette eau dans l’ananas, comme dans tous les fruits quelconques, noie les principes aromatiques, & est mal-saine. Pour le manger, on le sépare de sa couronne ; quelques-uns enlèvent l’écorce du fruit sur deux lignes d’épaisseur, le coupent horizontalement en tranches minces, les saupoudrent d’un peu de sel, & les laissent ainsi macérer dans l’eau pendant quelques instans ; d’autres font tremper ces tranches dans du vin d’Espagne, auquel on a ajouté du sucre. En Asie, on regarde ce fruit comme très-échauffant, nuisible aux personnes attaquées de maladies cutanées. Il est imprudent d’en manger plus d’un. L’ananas a l’avantage de réunir le parfum de nos meilleurs fruits. On croit reconnoître le goût de la fraise, de la framboise, de la pêche, de l’abricot, de la pomme de reinette, &c. ceux que nous cultivons dans nos serres n’ont jamais la même délicatesse, & nos soins multipliés n’équivalent jamais aux moyens simples employés par la nature.

L’odeur, & non la couleur du fruit, décide de sa maturité ; & lorsque les tubercules ont perdu un peu de leur fermeté, il est tems de le cueillir ; si on attend sa parfaite maturité sur la plante, sa chair devient molasse, & son parfum diminue. Pour le manger bon, il faut le prendre au point convenable.