Cours d’agriculture (Rozier)/AMPOULES


AMPOULES, petites pustules naissant immédiatement sous l’épiderme ou dans la couche de la peau où les poils sont implantés. Ces pustules sont spontanées, et par conséquent d’une nature autre que les ampoules qui viennent aux pieds des chiens sous le tissu calleux qui appuie sur le sol ; et on nomme ces dernières Aggravé. (Voy. ce mot.)

Les ampoules spontanées sont assez communes dans les chevaux ; elles affectent indistinctement toutes les parties de la surface du corps, et sont plus ou moins larges, plus ou moins rapprochées, et plus ou moins nombreuses. Il paroît d’abord une petite dureté très-superficielle, d’où suinte de temps en temps une humeur épaisse : l’épidémie de la partie affectée s’agglutine avec les poils ; alors l’ampoule se dessèche. Au bout de quelques jours, il se détache une espèce de plaque qui laisse à découvert une peau d’un rouge-jaune qui se recouvre de nouveaux poils ; il n’y a ni dureté, ni tuméfaction à la peau, après la chute de l’épiderme ; elle conserve sa souplesse ordinaire, ce qui différencie les ampoules des Dartres ; (V. ce mot) il ne faut pas les confondre avec le farcin et les échauboulures. L’apparition de ces ampoules arrive au printemps et dans l’été, les chevaux n’en sont pas malades, on peut seulement leur donner de l’eau blanche ; mais on doit les bien étriller, les bouchonner, et les employer à un travail modéré. (C. et F.)