Correspondance inédite de Hector Berlioz/099

Texte établi par Daniel Bernard, Calmann Lévy, éditeur (p. 269).
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XCIX.

À M. AUGUSTE MOREL.


17 juin 1860.

Mon cher Morel,

Je viens de recevoir votre charmante lettre et le billet qu’elle contenait. Merci de toutes les choses amicales que vous me dites. Je suis bien heureux d’apprendre que votre intérieur se soit animé par la présence de votre neveu, et je serais charmé que l’occasion se présentât pour Louis de faire la connaissance de cet aimable garçon. Louis est en ce moment au Havre sur le point de subir son second examen ; le premier a été passé avec succès. S’il en est de même du second, Louis sera capitaine au long cours en quête d’un navire. Je ne sais vers quel port il compte diriger alors ses recherches.

J’ai dîné dernièrement avec d’Ortigue chez cet excellent Rémusat, et nous y avons bu à votre santé et à celle de Lecourt. On y a exécuté après dîner un trio et un autre morceau de Rémusat, qui sont parbleu très bien. Je ne savais pas même que Rémusat jouât du violon. Ah ça ! l’air de Marseille est donc essentiellement musical ?