Correspondance de Voltaire/1774/Lettre 9047

Correspondance de Voltaire/1774
Correspondance : année 1774GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 561).
9047. — À M. FABRY.
3 février.

Je ne voudrais pas, monsieur, fatiguer vos bontés ; mais on vient tous les jours me prier de vous importuner pour un pauvre imbécile qui fournissait autrefois du pain aux comédiens établis à Chatelaine. Il se nomme Pélissier ; on dit qu’il est en prison en Gex depuis six mois, pour avoir dit qu’il s’appelait Péant. S’il s’est trompé de nom, il en est bien puni. Si vous pouvez avoir la bonté de lui faire accorder la permission de vendre du pain chez lui, au lieu d’être au pain du roi, ce sera une de vos bonnes actions. Me voilà quitte de ma commission.

J’ai l’honneur d’être, avec le plus respectueux attachement, etc.

Voltaire.