Correspondance de Voltaire/1774/Lettre 9029

Correspondance : année 1774GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 545-546).
9029. À M. MARIN[1].
12 janvier.

Eh bien ! où en est donc cette maudite affaire[2] dans laquelle vous ne deviez entrer pour rien du tout ?

Les deux dragons[3] ont un peu détourné les yeux du public, qui étaient fixés sur ce Beaumarchais.

On ne se soucie guère à Paris des procès qui se jugent vers le

Danube. Le roi de Prusse, qui a des officiers dans l’armée russe, m’a mandé que votre vizir Azem[4] a été complétement battu ; ainsi je ne crois pas qu’on en puisse douter.

Voulez-vous bien avoir la bonté de faire parvenir le petit paquet ci-inclus à M. de Thibouville ?

J’ai des procès aussi ; qui terre a guerre a, et souvent même qui terre n’a pas.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. L’affaire Beaumarchais.
  3. Voyez la lettre à Florian du 6 janvier.
  4. Marin a écrit une Histoire du sultan Saladin.