Correspondance de Voltaire/1773/Lettre 8985

8985. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL[1].
Novembre.

Mon cher ange, mon écrivain n’y est pas ; je n’ai ni papier ni plumes, je suis aveugle et sourd ; j’écris comme je peux. La neige couvre Ferney ; elle est dans mon corps. Je suis mort.

Voici[2] à peu près ce que veulent des dames qui font les sucrées, et qui toutes auraient épousé Massinisse. J’écrirai à Lekain, quand je pourrai. Dites un De profundis pour Syphax et pour moi.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Corrections pour Sophonisbe.