Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8685

Correspondance : année 1772GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 223).
8685. — À M. MARIN[1].
À Ferney, 18 novembre.

Voilà encore de nouvelles Probabilités, mon cher ami. Plus je m’intéresse à cette affaire, plus je tremble. Je ne laisse pas aussi de craindre beaucoup pour la Crète ; mais je suis plus tranquille sur cet article que sur celui de M. de Morangiés. Je serai pourtant jugé avant lui ; mais je ne perdrai pas cent mille écus. Tout ce qui peut m’arriver, c’est d’être sifflé : c’est le plus petit malheur du monde.

Je vous supplie de vouloir bien faire passer ce petit paquet à M. de La Harpe. Votre, etc. V.

Je suis bien malade, mais j’espère aller encore quelques mois malgré l’avocat Marchand[2].

  1. Éditeurs, Bavoux et François.
  2. Auteur du Testament politique de Voltaire.