Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8655
8655. — À M. L’ABBÉ DU VERNET.
Ferney, 23 octobre.
[1]…Le pauvre vieillard est hors de combat : il a pensé mourir ces jours-ci… Je ne crois pas que vous trouviez des choses bien intéressantes dans les paperasses de l’abbé Moussinot[2]. Je vous en enverrai de plus curieuses…
Le juif Hirschell[3] était un fripon, et ses souffleurs des maladroits. M. Darget, mon ancien camarade de Potsdam, voyait mouvoir à la cour d’un grand roi tous les ressorts secrets de la petitesse et de l’envie françaises.
Si M. l’abbé du Vernet veut prendre la peine de l’interroger à l’oreille, il l’instruira de bien des choses puériles, mais curieuses. V.