Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8646

8016. — DE FRÉDÉRIC,
landgrave de hesse.
Weissenstein, le 6 octobre.

Monsieur, j’ai reçu par Mme Gallatin votre lettre[1] ; elle m’a fait un plaisir inexprimable par l’amitié dont vous voulez bien m’assurer, et dont je fais tout le cas possible. Je vous prie de me la conserver, et d’être persuadé que personne ne vous chérit et ne vous admire plus que moi. Quel charme si je pouvais espérer de vous revoir bientôt ! Je ferai tout mon possible pour cela, l’amitié étant pour moi la plus grande consolation de la vie. La révolution de Suède a été faite avec beaucoup de prudence et de fermeté. Il faudra voir comment les puissances voisines la prendront.

Adieu, mon cher ami ; aimez-moi toujours, vivez encore longtemps, écrivez-moi aussi souvent que vous le pourrez, sans que cela vous incommode, et soyez persuadé de la sincère amitié avec laquelle je serai toujours, monsieur, votre, etc.

Frédéric.

  1. Cette lettre manque.