Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8614
8614. — À M. DE CHABANON.
À Ferney, 30 auguste.
Où avais-je l’esprit, mon cher ami, lorsqu’en vous écrivant je fus assez distrait pour ne pas répondre à l’offre intéressante que vous me faisiez de m’envoyer quelques odes d’Horace traduites par monsieur votre frère[1] ? Je me flatte que j’aimerai Horace en français autant que Pindare. Je suis d’autant plus curieux de cette traduction que je m’amuse actuellement à écrire à Horatius Flaccus[2], comme j’écrivis il y a un an à Nicolas Boileau[3]. Mais j’aime bien mieux encore écrire à mon très-aimable M. de Chabanon, que j’aimerai tant que je respirerai.
Mes compliments à monsieur votre frère, notre confrère.