Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8450

Correspondance de Voltaire/1771
Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 580).
8450. — DE M. HENNIN[1].
30 décembre.

Point de peste, monsieur, on ignore ce qui a donné lieu ai ce bruit. C’est la cour de Parme qui l’a répandu par ses courriers. Toute l’Italie a été en l’air. Le cordon de troupes se formait déjà en Piémont. Turin était fermé. Il résulte de ceci une preuve de la vigilance de toutes les puissances sur le plus terrible des fléaux, et de la promptitude avec laquelle on couperait la communication, en cas d’une véritable contagion. Je suis très-aise de finir l’année par vous donner le correctif d’une mauvaise nouvelle. Il ne me faudra pas, je crois, beaucoup de protestations pour vous convaincre de la sincérité des vœux que je fais pour que l’année 1772 vous voie toujours le même.

P. S. Douze ou quatorze soldats hongrois morts en arrivant à Crémone avaient répandu l’alarme. La cour de Parme a envoyé des courriers pour démentir ceux qu’elle avait fait partir.

  1. Correspondance inédite de Voltaire avec P.-M. Hennin, 1825.