Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8289

Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 435).
8289. — À M. LE CLERC DE MONTMERCY[1].
22 mai.

J’ai toujours le temps de vous aimer, monsieur, mais jamais celui de vous écrire. Ma chétive vieillesse est accablée de maux ; je perds les yeux ; j’ai une colonie à soutenir qui fatiguerait un homme de trente ans bien robuste. Je me console à peine par des Questions sur l’Encyclopédie que je voudrais bien vous faire tenir. En attendant, voici un petit ouvrage de province[2] qui m’est tombé entre les mains ; il m’a paru qu’il y avait des vérités : c’est pourquoi je vous l’envoie.

Portez-vous mieux que moi, et conservez-moi votre amitié.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Les Peuples aux parlements.