Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8108

Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 271-272).
8108. — À M. LE CONSEILLER LE BAULT[1]
Au château de Ferney, par Genève, 5 décembre.

Monsieur, vous ne m’avez rien écrit sur vos vignes cette année ; je me flatte que la bénédiction de Jacob est tombée sur vous comme sur nos cantons ; nous ne sommes pas dignes, nous et notre vin, de la prodigieuse quantité que nous en avons ; mais nous faisons plus de cas de deux de vos tonneaux que de trente des nôtres. Si donc, monsieur, vous avez un tonneau de vin ordinaire et un autre d’excellent, je boirai l’un et l’autre à votre santé, en cas que vous vouliez bien me le permettre.

Permettez-moi d’assurer Mme Le Bault de mon respect. C’est avec les mêmes sentiments que j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

Voltaire.

  1. Éditeur, Th. Foisset. - En entier de la main de Voltaire.