Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8097

Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 264-265).
8097. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL.
26 novembre.

J’ai changé d’avis, mon cher ange, depuis ma dernière lettre ; je me suis repris d’amitié pour Ninon, pour Gourville et pour Mme Aubert[1]. Cette madame Aubert n’était point annoncée, et il faut annoncer tout le monde dans une bonne maison : c’est la politesse du théâtre.

J’ai ri en la relisant. Si le public ne rit pas, il a tort : on riait autrefois. La comédie larmoyante n’est qu’un monstre. Vous verrez avec M. Marin s’il faut jouer, ou imprimer avec la préface de M. l’abbé de Châteauneuf.

À l’ombre de vos ailes.

  1. Personnages de la comédie du Dépositaire ; voyez tome VI, pages 396 et 433.