Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8016
8016. — À M. COLINI.
Ferney, 4 septembre.
Mon cher ami, faites ce que vous voudrez du peu qui me reste de visage ; mais la première médaille de Waechter[1] n’est pas faite pour servir de modèle. La seconde vaut un peu mieux, pourvu que le nez soit moins long et moins pointu. Je voudrais vous aller porter moi-même ma figure avec mon cœur ; mais j’attends doucement la fin de ma vie, sans pouvoir sortir de chez moi. Je suis aussi privé de l’espérance de faire ma cour à Son Altesse électorale dans Schwetzingen, que d’aller complimenter l’impératrice de Russie à Constantinople. Je conserverai toute ma vie les sentiments que je vous ai voués.
Mme Denis est très-sensible à votre souvenir. V.