Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8001
8001. — À M. CHRISTIN[1].
20 auguste.
Mon cher ami, tout languissant que je suis, je vais pourtant écrire. Mais vous savez que Dieu ne peut empêcher que ce qui est fait ne soit fait ; à plus forte raison les pauvres humains ne le peuvent. Votre procureur général[2] me fait trembler ; il sera plus à craindre que Charlemagne. C’est une chose bien délicate que de s’engager à prouver la fausseté des actes de cet empereur. Vos adversaires n’exigeraient-ils pas réparation et dommages[3] ?