Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7268
Mon cher Cicéron, si vous n’êtes point à Canon, si vous êtes à Paris, si vous avez un moment de loisir, voulez-vous avoir la bonté de jeter les yeux sur ce mémoire ? On ne demande que deux mots, savoir si le procédé de B… est loyal, et si A…[2] serait du moins fondé à demander en justice la suppression de la dernière clause.
Je respecte trop d’ailleurs vos occupations, et je m’intéresse trop à votre affaire de Canon pour vous demander autre chose que deux lignes signées de vous, et d’un ou deux confrères vos amis. Supposé que ce paquet vous trouve à Paris, je vous supplie d’envoyer ce mémoire, avec avis au bas, à M. Damilaville. Mes respects à Mme de Canon, à cette respectable dame, à qui je suis attaché comme à vous, et à qui je regrette bien fort de ne point faire ma cour.
- ↑ Éditeurs, du Cayrol et François.
- ↑ De Brosses et Arouet (Voltaire). Le philosophe, songeant à vendre Ferney et à se retirer à Tournay, voulait faire annuler la clause du contrat passé avec de Brosses, par laquelle de Brosses devenait propriétaire de tous les meubles se trouvant à Tournay lors de la mort de Voltaire. (G. A.)