Correspondance de Voltaire/1767/Lettre 6865

Correspondance : année 1767GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 243-244).
6865. — À M. DAMILAVILLE.
29 avril.

Monsieur, comme je sais que vous aimez les belles-lettres, je crois ne pas vous importuner en vous dépêchant les deux brochures[1] ci-jointes, qui ne se débitent pas encore dans la ville de Lyon, mais que je me suis procurées par le canal d’un de mes amis qui est fort au fait de la littérature.

On dit que M. de Voltaire, par le conseil des médecins, va quitter le pays de Gex. C’est en effet un climat trop dur pour sa vieillesse, et pour une santé aussi faible que la sienne. L’air de la Saône est beaucoup plus favorable. Mais je plains beaucoup les environs de Ferney, qui vont retomber dans leur ancienne misère si M. de Voltaire vient en effet s’établir ici.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, avec tous les sentiments que je vous ai voués, etc.

Boursier.

  1. Ce doit être la Lettre sur les Panégyriques (voyez tome XXVI, page 307), et les Homélies prêchées à Londres (voyez ibid., page 315).