Correspondance de Voltaire/1767/Lettre 6730

Correspondance : année 1767GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 95-96).
6730. — À M. DAMILAVILLE.
9 février.

Vous avez dû recevoir une lettre[1] pour M. Lembertad, et vous devez être informé du petit malheur arrivé à la géométrie. Cela est bien désagréable ; mais actuellement personne ne sait ce qu’il fait dans Genève.

Voici une lettre pour notre ami M. de Beaumont. J’exécute fidèlement ce que vous m’avez prescrit. Tâchez donc enfin que ce mémoire paraisse avant que les parties soient mortes de vieillesse.

Je crois vous avoir mandé que le roi de Danemark venait de se mettre dans le rang de nos bienfaiteurs. J’ai brelan de roi quatrième ; mais il faut que je gagne la partie. N’admirez-vous pas comme cette vie est mêlée de haut et de bas, de blanc et de noir ? et n’êtes-vous pas fâché que, parmi mes quatre rois[2], il n’y en ait pas un du Midi[3] ?

Un hasard singulier m’a fait connaître ce Lacombe, d’abord comme un homme de lettres, ensuite comme libraire. Chose promise, chose due. Je tâcherai de réparer tout cela. Je vous quitte ; il faut que j’écrive[4] aux maîtres des requêtes qui n’ont pas été de l’avis de M. d’Aguesseau. On dit que ce pauvre Le Clerc[5] est un homme d’esprit et fort honnête homme. Ne trouvera-t-il point de protecteurs ? Écr. l’inf…

  1. Elle manque.
  2. Les rois de Danemark, de Pologne, de Prusse, et l’impératrice de Russie.
  3. Cet alinéa se retrouve quelquefois dans la lettre du 17 février. (B.)
  4. Ces lettres manquent.
  5. Voyez lettre 6711.