Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6570

Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 495-496).

6570. — À M. LE CHEVALIER DE TAULÈS.
À Ferney, 8 novembre.

Je donnai, monsieur, ces jours passés, à ma nièce, un petit memorandum[1], pour la faire souvenir de vous demander une petite grâce dont j’avais besoin. Il s’agissait de vérifier une date : au lieu de vous prier de vouloir bien lui dire la date qu’elle aurait pu oublier, elle vous laissera mon petit billet. Je ne voulais que savoir précisément la date des lettres de Venise que vous avez entre les mains ; c’est vous qui aviez eu la bonté de m’en procurer une copie ; je l’ai prêtée, et on ne me l’a pas encore rendue. Au moins, Mme Denis vous a dit combien je vous suis attaché ; quoique vous ayez eu la cruauté de m’écrire que vous étiez avec respect, j’ai la justice, moi, d’être avec respect, et malgré cela avec sincérité, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

Voulez-vous mieux, monsieur, avoir la bonté de me mettre aux pieds de Son Excellence ? M. Thomas ne sera-t-il pas de l’Académie ?

  1. Ce mémorandum était une note ainsi conçue : « Mille tendres respects à M. le chevalier de Taulès. « Les Lettres de Venise de Jean-Jacques. »