Correspondance de Voltaire/1766/Lettre 6213

Correspondance : année 1766GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 164-165).

6213. — À M.  BEAUMONT-JACOB[1].
À Ferney, 2 janvier.

Je crois, monsieur, vous fournir une assez bonne occasion, en cas que vous ayez des fonds, de gagner un demi pour cent par mois sans aucun frais, et sans aucun courtage ; il n’y aura d’autre cérémonie que de délivrer, tous les trois mois, environ quinze mille livres argent de France ; et à chaque échéance du trimestre, vous recevriez vos quinze mille livres avec l’intérêt, en sorte que vous ne seriez jamais en avance que de quinze mille livres. À l’égard des autres commissions que vous pourriez faire pour moi, je vous donnerais avec très-grand plaisir un quart pour cent.

Je n’ai pas manqué, monsieur, le 18 du passé, d’envoyer à M. Necker, banquier, votre ordre pour qu’il remît au mien les trente-six billets à M.  de La Borde, banquier du roi. Je mis sur la lettre : À MM. Necker et. Thélusson, à Paris. Probablement je recevrai réponse par le premier courrier.

Mandez-moi, monsieur, définitivement si la proposition de M. Jean Maire, trésorier de Montbéliard, vous convient ou non, afin que je prenne mes mesures.

J’ai l’honneur d’être, avec les sentiments les plus vrais, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

P. S. Mme  Denis et moi, nous vous souhaitons la bonne année.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.