Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 6205

Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 44 (p. 156-157).

6205. — À M. BEAUMONT-JACOB[1].
À Ferney, 31 décembre.

M. de La Borde, banquier du roi, me mande du 25, monsieur, que les trente-six billets ne lui ont pas été remis par MM. Necker et Thélusson, suivant vos ordres et suivant la prière que je leur en avais faite. Je suppose que cette affaire est actuellement consommée. En tout cas, je vous prie de les en faire souvenir par cet ordinaire.

M. Jean Maire, trésorier de Montbéliard et terres adjacentes, est prêt à donner un demi pour cent par mois, tous les trois mois, pour l’argent que vous avancerez, vous ou un autre banquier à Genève, le change toujours au pair, sans aucun autre frais. Mandez-moi votre derniére résolution. Il n’y aura rien d’ailleurs à payer pour moi, ni comptes à faire ; tous mes petits déboursés, pour ce que j’achète à Genève, sont faits par M. Souchai, négociant, depuis longtemps, et je ne peux lui ôter ce petit travail, qu’il ne fait que par amitié pour moi.

Je vous souhaite la bonne année. J’ai l’honneur d’être bien sincèrement, monsieur, votre très-humble serviteur.

N. B. Ne sachant pas la demeure de MM. Necker et Thélusson, j’ai mis simplement à Paris. Je vous supplie de les en instruire, et de les prier de retirer la lettre, qui est, je crois, du 18. Ils me feraient beaucoup de plaisir de faire donner mes trente-six billets à M. de La Borde le plus tôt qu’ils pourront.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.