Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5985

Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 527-528).

5985. — À MADAME LA BARONNE DE VERNA.
Ferney, 12 avril.

Je suis un bien mauvais correspondant, madame ; mais je n’en suis pas moins sensible aux bontés dont vous m’honorez. Il est digne d’une âme comme la vôtre d’être touchée du sort des Calas. On a déclaré leur innocence ; mais, en cela, on n’a rien appris à l’Europe. Il est question de les dédommager. Ce procès a coûté des sommes immenses. On se flatte que le roi daignera consoler cette malheureuse famille par quelques libéralités. Si on est réduit · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
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J’ai eu l’honneur de voir quelquefois chez moi M. de Servan, l’un de vos avocats généraux · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

C’est un jeune homme plein de mérite, qui sera cher à tous ceux qui auront le bonheur de le connaître. J’ai l’honneur d’être avec bien du respect, etc. Permettez-moi d’en dire autant à monsieur votre fils, que je n’oublierai jamais.