Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5919

Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 463).

5919. — À M.  FABRY[1].
17 février 1765, à Ferney.

Monsieur, par toutes les informations que j’ai prises depuis votre dernière lettre, il paraît que le nommé Matringe n’a nulle correspondance avec la bande de voleurs que les deux Genevois ont dénoncée. Carry, maréchal à Ferney, est celui qui a donné le premier avis des menaces de Matringe, tandis que tout le pays était en alarmes. Il a été arrêté sur ses menaces. Je ne mets assurément aucun obstacle à son élargissement. Je vous supplie d’en assurer monsieur le prévôt ; si vous voulez même avoir la bonté de faire dire à Matringe qu’il vienne me parler, je lui donnerai de quoi achever le voyage qu’il dit devoir faire en Savoie, à condition qu’il ne vienne plus troubler la tranquillité de notre pays.

J’ai donné une carte au nommé Pinier, habitant de Ferney, qui fait venir des bois de construction pour sa grange. Je prends la liberté de le recommander à vos bontés.

J’ai l’honneur d’être, avec tous les sentiments que vous me connaissez, monsieur, etc.

  1. Editeurs, Bavoux et François.