Correspondance de Voltaire/1764/Lettre 5749

Correspondance : année 1764GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 305).

5749. — À M. DUPONT.
À Ferney, 28 auguste.

Mon cher ami, je n’ai pu vous remercier plus tôt de vos bons offices : j’ai été malade, et je ne peux encore écrire de ma main. Mes pauvres yeux vont fort mal, mais j’espère que mon affaire ira bien. Il est question d’assurer la créance, sans déplaire au débiteur. J’attends des nouvelles de M. le prince de Wurtemberg ; je vous manderai quelles sont ses résolutions ; nous nous conduirons en conséquence ; je voudrais bien que cette anicroche me fournit un prétexte de faire encore un voyage à Colmar ; la véritable raison serait de vous embrasser, et de philosopher un peu avec vous. Je vous embrasse de tout mon cœur, vous et toute votre famille. V.