Correspondance de Voltaire/1764/Lettre 5512

Correspondance : année 1764GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 77).

5512. — À M. FABRY[1].
7 janvier 1764, à Ferney.

Dans l’état où je suis, monsieur, je compte ne faire d’autre acquisition que celle d’une place aux Quinze-Vingts, et d’un chien barbet pour me conduire avec une ficelle. Personne ne sait plus que moi l’utilité dont le prieuré de Prévezin est au royaume, et j’ai un si profond respect pour les biens de l’Église que je me juge absolument indigne de leur payer des lods et ventes. Ainsi permettez que je n’achète point le domaine qu’on me propose. Soyez bien sûr que tout ce que j’ai trouvé de plus agréable dans ce pays, c’est d’avoir l’honneur de vous connaître ; je vous supplie d’être persuadé de l’attachement inviolable avec lequel je serai toute ma vie, monsieur, votre très-humble et très obéissant serviteur.


Voltaire[2].

  1. Éditeur, H. Beaune.
  2. Sur l’adresse : « À monsieur, monsieur Fabri, maire et subdélégué, à Gex. » — Cette lettre, signée seulement de la main de Voltaire, nous a été communiquée par M. Le Serurier. (H. B.)