Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5487
Mes anges connaissent M. Crommelin. Il a bien de l’esprit, il est aimable, et sans doute mes anges l’aiment. NE pourriez-vous pas prier M. le duc de Praslin de le présenter à M. le duc de Choiseul, et de vouloir bien appuyer un mémoire que M. de Crommelin doit présenter au colonel général des Suisses[2] pour la république de Genève ? mémoire, en vérité, très-juste, très-raisonnable, et qui doit réussir auprès de M. le colonel général. Je ne vous ennuierai point des détails de ce mémoire ; il s’agit de recrues dont vous ne vous souciez guère, mais auxquelles je m’intéresse beaucoup. C’est une chose très-essentielle pour le conseil de Genève, qui est extrêmement embarrassé.
Mes divins anges, demandez, je vous prie, quelque petite faveur à M. le duc de Praslin.
M. de Laverdy est-il contrôleur général ? Il me semble qu’on ne vieillit point dans cette place.
Respect et tendresse.