Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5274

Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 463).
5274. — À M. LE DUC DE PRASLIN[1].

Permettez que je vous informe de ce qui vient de m’arriver avec M. Mac-Cartney, gentilhomme anglais très-jeune, et pourtant très-sage ; très instruit, mais modeste ; fort riche et fort simple ; et qui criera bientôt en parlement mieux qu’un autre. Il m’a nié que vous eussiez des bontés pour moi : je me suis échauffé, je me suis vanté de votre protection. Il m’a répondu que si je disais vrai, je prendrais la liberté de vous écrire. J’ai les passions vives. Pardonnez donc, monseigneur, au zèle, à l’attachement, et au profond respect du vieux montagnard.

  1. Ce fragment, qui était placé à la fin de 1763, me paraît du 1er mai de cette année. Voltaire parle de Mac-Cartney dans ses lettres à Helvétius et à d’Alembert, du 1er mai. (B.)