Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5215

Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 411).
5215. — À M. MARMONTEL[1].
2 mars.

M. de Radonvilliers[2], soit ; mais il faut absolument, mon cher frère, que vous ayez la place suivante, et que frère Diderot soit ensuite des nôtres.

Votre Poétique sera une nouvelle clef qui vous ouvrira toutes les portes. J’ai toujours été fâché qu’un vil coquin comme Fréron vous ait fait abandonner la poésie. N’oubliez pas de peindre, je vous prie, ces misérables Zoïles qui se mêlent de juger ce qu’ils n’entendent point.

L’aventure de M. Carpot et des lettres patentes est délicieuse, et vaut encore mieux, s’il est possible, que le sermon prêché à Pompignan. Mme Denis en a bien ri, toute malade qu’elle est depuis un mois.

Tout ce qui est à Ferney vous embrasse de tout son cœur.

N. B. Est-il vrai que La Popelinière a eu l’avantage de mourir cocu ?

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Ancien précepteur du dauphin, esprit fort médiocre, qui fut en effet élu par l’Académie. (A. F.)