Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5174

Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 368).

5174. — À M. COLINI.
À Ferney, 1er février.

Je fais un effort pour tous écrire, mon cher Colini : car je vois à peine mon papier. Je deviens aveugle ; et si jamais je fais ma cour à Leurs Altesses électorales, je me ferai conduire par un petit chien. Si vous êtes dans l’intention d’imprimer Olympie, je vous prie de faire une petite préface par laquelle il paraisse, et comme il est vrai, que je n’ai nulle part à l’impression. Si mes amis de Paris pouvaient s’imaginer que je fais imprimer cette pièce en pays étranger, au lieu de la donner en France, ils m’en sauraient mauvais gré avec raison. Je vous assure d’ailleurs que l’ouvrage acquerra un nouveau prix, s’il en a quelqu’un, par une préface de votre main. Je vous serai plus obligé que vous ne me l’êtes. Addio, caro !