Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 4984

Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 188).

4984. — À M. DEBRUS[1].
29 juillet.

Nous ne pouvons d’ici que recommander, prier, presser.

C’est à M. d’Argental et à mon neveu[2], qui protègent la [veuve] Calas, et qui sont sur les lieux, à voir ce qui convient. Je donne de loin des ouvertures. Je soulève tous les esprits en faveur des Calas, Tout le monde est très-bien disposé.

Mme Calas peut être tranquille. M. de Beaumont et un autre avocat travaillent à force. Je me charge de les remercier.

M. Crommelin peut et doit aider, seulement par voie de recommandation, en parlant avec zèle.

J’espère que nous réussirons.

  1. Éditeur, A. Coquerel. — Autographe. L’adresse est : « À monsieur, monsieur de Bruce, à Genève. »
  2. Alexandre-Jean Mignot, abbé de Scellières, conseiller-clerc au grand conseil. Voltaire, à propos d’un autre procès, loue hautement le zèle et l’activité de son neveu.

    « J’écrirai à l’abbé Mignot, non pour qu’il favorise une partie plutôt qu’une autre, mais pour qu’il rapporte et qu’il juge au plus tôt. Il faut certainement que l’affaire ne soit pas prête puisqu’il ne la rapporte pas, car je vous réponds qu’il est expéditif, Perrin Daudin ne se levait pas si matin que lui. » Lettre inédite à Moultou. (Note du premier éditeur.)