Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4765
Correspondance : année 1761
4765. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL.
29 novembre.
Divins anges, lisez, jugez, mais sans préjugés. Pour l’amour de Dieu, n’imaginez pas qu’une Olympie doive clabauder d’abord contre son amour pour Cassandre. Elle ne doit pas soupçonner seulement qu’elle l’aime encore, dans le moment qu’elle reconnaît sa mère. Ensuite elle doit faire soupçonner qu’elle pourrait bien l’aimer, et ce n’est qu’au dernier vers qu’elle doit avouer qu’elle l’adore : si nous sortons de ces limites, nous sommes perdus.
Vous m’avez mis des points sur des i ; vous m’avvez rabâché des empoisonneurs. Faut-il donc tant insister sur un mot corrigé en un moment ? Quelle rage avez-vous, mes anges ?