Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4757

Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 536).

4757. — À M. FYOT DE LA MARCHE[1].
Ferney, 21 (novembre).

Depuis l’apparition que vous avez daigné faire dans nos déserts, nous avons eu beaucoup de conseillers de Paris et quelques membres du conseil, mais rien qui approche de vous.

J’ai chez moi un parent du Fétiche, encore plus petit que lui. C’est M. Fargès, maître des requêtes[2]. Je crois qu’il n’approuve pas son Fétiche, et qu’à la fin cette ridicule affaire sera abandonnée.

Adieu, monsieur ; Mme Denis et Mlle Corneille sont remplies de sensibité pour vous. Mlle Corneille vous regarde comme un de ses plus grands bienfaiteurs, et moi, je suis pénétré pour vous du plus tendre respect.


Voltaire.

  1. Éditeur, Th. Foisset.
  2. François Fargès, depuis intendant des finances, et conseiller d’État, mort en 1791, était le frère de la marquise de Saint-Pierre-Crèvecœur, et partant l’oncle germain de Mme de Brosses.