Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4653

Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 421).
4653. — À M. COLINI.
Ferney, 25 auguste.

Mes yeux me refusent encore le service. Je vous envoie, mon cher Florentin, une lettre pour monseigneur l’électeur que je n’ai pu écrire moi-même[1]. Nous n’avons pas encore commencé notre Corneille ; il n’y a que moi de prêt. S’il restait encore quelque argent aux Français pour faire des souscriptions, ils devraient en faire pour reprendre Pondichéry ; mais il est plus aisé d’imprimer Corneille que d’avoir des flottes. Nous voilà à peu près comme les Italiens, nous n’avons que la gloire des beaux-arts, et encore ne l’avons-nous guère. Adieu ; je voudrais bien vous revoir avant de mourir, et je l’espère encore.

  1. Cette lettre manque. (B.)