Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4640

Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 399).

4640. — À M. LE BRUN.
Ferney, 16 auguste[1].

Je fais mon compliment à Tyrtée, et je me flatte que sa trompette héroïque animera les courages.

On vous a trompé, monsieur, si l’on vous a dit que la rente que j’ai mise sur la tête de Mlle Corneille est pour son père, ou bien vous avez mis M. Corneille pour mademoiselle dans votre lettre. Elle a beaucoup de talents et un très-aimable caractère. J’en suis tous les jours plus content, et je ne fais que mon devoir en m’occupant de sa fortune et de la gloire de son oncle.

J’aurais souhaité que le nom de M. le prince de Conti eût honoré la liste de ceux qui ont souscrit pour l’oncle et pour la nièce.

Agréez, monsieur, mes sincères remerciements de votre ode. Les suffrages du public, et les aboiements de Fréron, contribueront également à votre gloire.

Vous ne doutez pas des sentiments de votre obéissant serviteur.


Voltaire.

  1. C’est à tort, que Beuchot a daté cette lettre du 16 avril 1761. elle est du 16 auguste 1761 ou du 16 avril 1762. (G. A.)