Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4401

Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 136).
4401. — À MADAME BELOT[1].
1761.

Voltaire est honteux de faire coûter des ports de lettres à Mme B. V. lui a envoyé un Pierre. Messieurs de la poste retiennent tous les livres reliés. On ne sait plus comment faire ; tout commerce périt. V. serait fort aise que Mme B. se partageât entre le Perche et les Alpes ; mais le Perche est voisin, et les Alpes sont bien loin, et le mont Jura est un rude seigneur avec ses neiges. Si Mme B. voit le philosophe très-aimable H.[2], elle est suppliée de lui dire que son frère V. est son plus zélé partisan, plein de la plus tendre estime pour lui. Il avait envoyé au philosophe H. et au philosophe Spartacus[3] un Pierre ; tout est arrêté à la poste. V. gémit de loin sur Jérusalem.

  1. Éditeurs, Bavoux et François.
  2. Helvétius.
  3. Saurin.