Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3675

Correspondance de Voltaire/1758
Correspondance : année 1758GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 516).
3675. — À M.  BERTRAND.
Aux Délices, 7 octobre.

Mon cher ami, je suis parfois un paresseux, un négligent. Je comptais vous écrire en vous envoyant les sept tomes encyclopédiques, mais ils sont encore à Dijon. Préparez toujours vos matériaux ; adressez-les au sieur Briasson, libraire à Paris, rue Saint-Jacques, car je pourrais bien faire encore un petit voyage. Je n’ai encore lu aucun des journaux italiens ; je n’en ai pas eu le temps, quoique j’aie l’air de n’avoir rien à faire. Je les ferai relier quand j’en aurai un certain nombre, et alors je les lirai. Je me flatte que l’année prochaine M.  de Freudenreich viendra dans nos cantons, et que vous serez de la partie. Je regarderai les jours que je passerai avec vous comme les plus agréables de ma vie : je vous embrasse du meilleur de mon cœur. Aimez-moi, tout paresseux que je suis. V.