Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3590

Correspondance de Voltaire/1758
Correspondance : année 1758GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 431-432).

3590. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
Délices, 22 mars.

Vous êtes un charmant correspondant, monsieur, un homme bien attentif, un ami dont je connais tout le prix ; vous devez n’avoir pas un moment à vous, et vous en trouvez pour m’écrire ! Paris ne vous a point gâté, et ne vous gâtera point[2].

Si par hasard vous avez quelque occasion de voir M. l’abbé de Bernis, vous êtes bien homme à lui dire qu’il a en moi le plus zélé de ses partisans et le plus attaché de ses serviteurs ; vous ne trahirez ni votre conscience ni la mienne. J’espère beaucoup des ressources de son esprit. Toute notre destinée est entre les mains de deux abbés[3] ; Dieu bénira nos armes et nos négociations.

  1. Editeurs, de Cayrol et François.
  2. Tronchin était allé à Paris pour la négociation d’un emprunt.
  3. L’abbé de Bernis et l’abbé de Clermont.