Correspondance de Voltaire/1756/Lettre 3110

Correspondance de Voltaire/1756
Correspondance : année 1756GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 543-544).

3110. — À M. DE CHENEVIÈRES[1].
Monrion, le 1er février.

Je vous suis bien obligé, mon ami, de la pièce en prose que vous avez bien voulu m’envoyer. Les vers qu’on a la sottise de m’attribuer sur le désastre de Lisbonne ne sont assurément pas de moi : si j’en faisais, ils seraient respectueux pour la Divinité et pleins de sensibilité pour les malheurs des hommes : il n’y a que de jeunes fous qui puissent penser autrement.

On aura dû être bien surpris à la cour du traité de l’Angleterre et de la Prusse : si cela peut conduire à un accommodement, tout le monde sera content. Je ne me mêle pas de politique, je fais seulement des vœux dans ma retraite pour que les hommes vivent en paix. Ma nièce et moi, nous vous renouvelons les assurances de la plus véritable amitié. Mme de Chenevières est comprise dans cette déclaration.

Tuus semper.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.