Correspondance de Voltaire/1752/Lettre 2471

Correspondance de Voltaire/1752
Correspondance : année 1752, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 531).

2471. — À FRÉDÉRIC II, ROI DE PRUSSE.

Sire, j’avais écrit ce matin une lettre à l’abbé de Prades pour être montrée à Votre Majesté ; depuis ce temps il a eu un exemplaire de l’édition de La Beaumelle, dont vous l’aviez chargé de vous rendre compte. Je lui ai redemandé aussitôt ma lettre, comptant alors prendre la liberté d’écrire moi-même à Votre Majesté. Mais me trouvant très-mal, et ne pouvant écrire une lettre de détails dans ce moment, je supplie Votre Majesté de permettre que je lui envoie la lettre ou plutôt le mémoire[1] de ce matin. Je la conjure de laisser périr un mauvais ouvrage qui tombera de lui-même, et d’avoir pitié de l’état affreux où elle m’a réduit.

  1. Ce mémoire ou lettre à l’abbé de Prades m’est inconnu. (B.)