Correspondance de Voltaire/1752/Lettre 2351

Correspondance de Voltaire/1752
Correspondance : année 1752, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 391-392).

2351. — À M. FORMEY.
De Potsdam, le 21 mars.

Je vous remercie, monsieur, de tout mon cœur de votre Bibliothèque impartiale, et surtout d’avoir donné l’Èloge de Mme du Châtelet, femme digne des respects et des regrets de tous ceux qui pensent.

Il y a une étrange faute, page 144 : Elle se livrait au plus grand nombre, au lieu de au plus grand monde. Vous sentez l’effet de cette méprise[1]. Je vous demande en grâce de réparer cette faute dans votre autre journal, et de vouloir bien la corriger à la main dans votre Bibliothèque, qui cesserait d’être impartiale si une pareille méprise favorisait les mauvaises plaisanteries de ceux qui respectent peu les sciences et les dames,

M. de Samsoy s’est avisé de vouloir absolument me peindre. Que ne peint-il ceux qui ont des visages ! Je n’en ai point. Apparemment qu’il veut présenter un squelette à votre Académie, Je vous embrasse,

  1. Voyez tome XXIII, page 520.