Correspondance de Voltaire/1745/Lettre 1728

Correspondance de Voltaire/1745
Correspondance : année 1745GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 364-365).

1728. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON,
ministre des affaires étrangères.
Ce 26 mai.

Tenez, monseigneur, je n’en peux plus ; voilà tout ce que j’ai pu tirer de mon cerveau, en passant la journée à chercher des anecdotes, et la nuit à rimailler.

On en fera demain une quatrième édition. J’ai rendu justice ; et on a pour moi, cette fois-ci, quelque indulgence.

Je vous remercie des faveurs du saint-père ; je me flatte qu’il n’y aura pas là-bas conflit de ministère ; s’il y en avait, je demeurerais entre deux médailles le cul à terre. Le fait est qu’à Rome, comme ailleurs, on est jaloux de sa besace.

Je me recommande à Dieu et à vous, et j’attendrai les bénédictions paternelles sans me remuer.

Le roi est-il content de ma petite drôlerie ?

Je suis à vos ordres à jamais.

P. S. Autre paquet de Bataille de Fontenoy. Permettez, monseigneur, que tout cela soit sous vos auspices, et que j’aie encore l’honneur d’en envoyer beaucoup, par votre protection, dans les pays étrangers ce sont des réponses aux gazetiers et aux journalistes de Hollande.