Correspondance de Voltaire/1742/Lettre 1541

Correspondance de Voltaire/1742
Correspondance : année 1742GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 172).

1541. — À M. LE CARDINAL DE FLEURY.
Bruxelles, le 20 octobre.

Monseigneur, malgré la honte où l’on doit être de parler de petites choses à Votre Éminence, sa bonté semble m’autoriser à la supplier instamment de vouloir bien que M. de Marville se charge de découvrir les éditeurs de Mahomet[1], qui ont imprimé cet ouvrage malgré toutes les précautions qu’on avait prises pour le dérober au public. Daignez ajouter cette grâce, monseigneur, à tant d’autres bontés. Je suis avec la plus respectueuse reconnaissance, etc.

Voltaire.
  1. Il s’agissait d’une édition subreptice de cette tragédie ; et voici ce qu’en disait Mme du Châtelet à d’Argental, dans une lettre du 21 septembre 1742 :

    « Il y a plus d’un mois qu’on dit Mahomet imprimé à Meaux ; M. de Voltaire ne connaît pas un chat à Meaux, et il serait outré que Mahomet fût imprimé en quelque lieu du monde que ce fût. »