Correspondance de Voltaire/1742/Lettre 1501

Correspondance de Voltaire/1742
Correspondance : année 1742GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 125).

1501. — À M. DE CHENEVIÈRES[1].
Paris, le 12 mai.

Adieu la cour, mon cher Chenevières. Je n’ai pas une santé de courtisan. Je n’aspire qu’à vivre doucement dans le sein de ma famille. Ma consolation sera parfaite si je peux vous posséder quelquefois à Paris.

Aidez-moi à retirer mes meubles de Versailles. J’envoie un valet de chambre signifier à mon hôte que je suis philosophe ; il apporte de l’argent pour payer. Je serai quitte avec lui mais je ne serai jamais quitte avec vous, et je vous aimerai toute ma vie.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.