Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1365

Correspondance de Voltaire/1740
Correspondance : année 1740GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 531-532).

1365. — À M. DE CHAMPFLOUR, PÈRE.
À la Haye, dans le palais du roi de Prusse, ce 18 octobre.

Quoique je n’aie pas l’honneur d’être connu de vous, monsieur, je me crois obligé de vous écrire pour vous avertir que monsieur votre fils s’est adressé à moi, à la Haye. Il m’a avoué qu’il a fait des fautes de jeunesse dont il éprouve à la fois la punition et le repentir. Il manque de tout ; une telle misère peut conduire à des fautes nouvelles. Si vous le jugez à propos, monsieur, je lui avancerai ce qu’il faudra pour l’aider à vivre, et pour lui procurer quelque emploi dans lequel il puisse vivre en honnête homme et vous faire honneur.

Voltaire.