Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1335

Correspondance de Voltaire/1740
Correspondance : année 1740GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 500-501).

1335. — À M. THIERIOT[1].
22 août.

La bibliothèque hébraïque et chaldéenne que vous m’avez envoyée sous le nom de M. Dumolard est actuellement à Louvain : c’est un homme qui me paraît fait pour les Français modernes tout aussi bien que pour les Massorètes. Le roi de Prusse ne ferait pas là une mauvaise acquisition : il mérite de n’avoir que de tels hommes à son service.

Maupertuis s’est un peu trop pressé ; il aura le temps de lever le plan de Wesel avant d’observer le roi, qui n’y sera que le 26. Il n’observera jamais en sa vie d’astre si bienfaisant.

L’archiduchesse qui gouverne Bruxelles est, dit-on, un astre à son couchant : sa santé baisse beaucoup et donne des alarmes. Elle est aimée ici, parce qu’elle n’a jamais fait de mal. Je vous embrasse.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.