Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1256

Correspondance de Voltaire/1740
Correspondance : année 1740GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 402).

1256. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
26 mars 1740.

On m’a envoyé par la poste cette tragédie d’Édouard, de Gresset, et il m’en a coûté une pistole de port, que je regretterais beaucoup s’il n’y avait pas quelques beaux vers dans la pièce.

Je viens de recevoir dans le même instant la petite boîte aux colifichets, avec les Éléments de Newton.

Je vous écrivis hier, pour demander encore un autre exemplaire de ces Éléments, avec une petite boîte de crayons à pastel.

Un portrait promptement fait, et à bon marché, est toujours ce que je vous demande de la part de Mme du Châtelet.

J’attends toujours vos ordres pour vos tableaux, et je me flatte que vous voudrez bien rafraîchir la mémoire des d’Auneuil et des Lézeau, avant d’en venir aux cérémonies des sergents. Je vous prie aussi de vous informer de Belle-Poule.

Je vous prie de donner cinquante francs à d’Arnaud, si vous, avez de l’argent.

Adieu, mon cher ami.

  1. Édition Courtat.